Bilan positif et porteur d’espoir pour la Semaine européenne des races locales des Massifs

Du 16 au 25 septembre, Saint-Flour a accueilli la première « Semaine européenne des races locales des Massifs », dix jours dédiés à l’agriculture et à l’avenir des races rustiques. Le concours national Salers, organisé sur le 1er week-end, commençait la manifestation, quand celui de l’Aubrac la clôturait le week-end suivant. Près de 950 animaux se sont ainsi succédé dans la Cité des vents pour le plaisir d’un public nombreux qui a pu assister à des concours nationaux de très haute qualité. Un colloque autour du thème « Races locales de Massifs, un atout pour l’avenir. Quels enjeux, quelles stratégies ? » était organisé dans la semaine réunissant représentants de la profession, chercheurs, spécialistes de toute l’Europe et politiques invités à débattre des stratégies à mettre en place pour assurer l’avenir des races de massifs et les valoriser. Le Ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll intervenait dans le cadre d’une vidéo réalisée pour cet événement, tout comme le Député européen, membre de la commission agriculture du Parlement européen, Michel Dantin.

Pour Pierre Jarlier, cette semaine européenne était un vrai challenge mais aussi une opportunité unique pour l’agriculture de montagne grâce à la combinaison des deux concours nationaux et de ces rencontres européennes. En effet, selon Pierre Jarlier « ces races ont besoin d’être mieux valorisées, mieux reconnues. Or, aujourd’hui, avec l’effondrement des cours mondiaux, il existe justement une opportunité pour les agriculteurs de montagne de s’appuyer sur ces races rustiques afin de créer de la valeur ajoutée grâce à des produits différenciés. L’agriculture de montagne ne pourra jamais concurrencer une agriculture productiviste, en revanche, elle peut se démarquer des productions industrielles et séduire un consommateur de plus en plus exigeant en matière de qualité et de traçabilité. Nos races rustiques offrent l’authenticité, la qualité et la sûreté alimentaire, autant d’atouts à exploiter ».

L’accueil de cet événement était une évidence pour la Ville et la Communauté de communes du Pays de Saint-Flour-Margeride. En effet, ces collectivités et leurs élus se mobilisent depuis plusieurs années en faveur d’une agriculture de montagne de qualité à forte valeur ajoutée. Elles sont aux côtés des éleveurs investis dans cette démarche, en lien avec le lycée professionnel agricole de Saint-Flour, dans le cadre d’un programme communautaire d’intervention agricole doté d’un budget de 1,5M€ sur trois ans. Pour Pierre Jarlier, « l’agriculture est un des socles de notre économie locale mais c’est aussi un enjeu de démographie, d’attractivité et de développement pour nos communes rurales. L’acte II de la loi montagne qui sera en débat au Parlement prochainement doit absolument comporter des moyens en faveur de la moyenne montagne qui souffre de plus en plus de la perte d’actifs agricoles. »

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